Une conversation palpitante [Pv - Ginny]

Les premières lueures du soleil traversèrent les rideaux pour éblouir mes yeux. Evidemment, cela me réveilla. La lumière était encore chaude, comme en été, ou presque. J'entrouvris mes paupières, légèrement pour ne pas m'aveugler, le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Le sommeil me quitta, peu à peu, pour que je reprenne mes esprits. Tendant un bras hors de mon lit, j'entrepris d'attraper mes lunettes. Il me fallut une bonne poignée de minutes pour y arriver. Ma vue rétablie, je constatais qu'une fois de plus, j'avais passé une nuit agitée. J'avais chaud, trop chaud et mes draps en pattisaient. Ils étaient mouillés de sueur, tout comme moi. En général, la nuit je fais des cauchemars, et heureusement que mes camarades de chambre sont des amis, sinon il y a bien longtemps que je dormirais sur le pas de la porte.
La sortie du lit fut dur, ma j'y arriva. J'enfila le premier pantalon qui me passa sous la main, de même pour le tee-shirt, ma robe par-dessus et je déscendis.
Il y avait peu de monde dans la salle commune, quelques élèves de septième année et de troisième année. Je cherchais du coin de l'oeil Ron et Hermione mais ne les trouva pas. Cependant mon regard croisa celui d'une jolie jeune fille, la soeur de mon ami. Elle était assise dans un des fauteuils, près de la cheminée. Elle avait un livre plutôt conséquent dans les mains, et un air très sérieux sur son doux visage.

- Bonjour Ginny ! lui dis-je en m'approchant avec empréssement vers elle, tu vas bien ?

Sa beauté m'éblouira toujours, mais je me dit aussi que c'est la soeur de Ron, je n'ai pas le droit...

-Euh...euh...Bbon...bonjour Harry. euh ...tu vas bien ??

Son livre lui tomba des mains et s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Je me pencha pour le ramasser. Je me releva aussitôt, lui tendant l'énorme volume.

- Moi... ? s... sa va très bien et toi ? Je lui dis cela avec un grand sourire. Je ne pouvais m'empêcher de sourire quand je la voyais...

- Je t'ai fais peur peut-être ? Je suis vraiment désolé ! Je m'assis sur le fauteuil à côté d'elle, tout en la contemplant.

- Est-ce que... je peux rester avec toi ? Je... j'ai pas très envie d'aller voir Ron et Hermione tout de suite... Ca ne te dérange pas ?

Ginny venait de me parler, et tout ce que je me souvenais de ses paroles était "Tu ne me déranges pas, Harry !" Le reste, il était entré dans ma tête, mais vite ressortit ! Je la trouvais si jolie, et n'arrivais pas à détacher mes yeux d'elle... Et puis je vis ses lèvres bouger, et je me souvins que j'étais réveillé, à présent, et que la moindre des choses était des l'écouter.

- Harry ! Tu dors ? Alors ? Ron veut manger Pattenrond avec du jus de citrouille ? C'est pour ça que tu n'est pas avec eux ?

Je n'avais pas pensé à une excuse pour pouvoir rester avec elle. J'avais redouté ce moment, où elle me demandait pourquoi je ne voulais pas aller avec eux. Je me vois encore tout baffouillant, ne sachant quoi lui dire, car la vérité ne doit pas être dévoilée... Parce-que je ne sais pas ce que Ron en penserait... Et voilà qu'elle me sert mon excuse sur un plateau d'argent ! Ginny, vais te mentir...

- Hein ? Quoi ? Ha ! Oui, ils sont encore en train de se chamailler, ils n'arrêtent jamais ces deux là ! Je me demande bien comment ils finiront...
J'avais dit cela sur un ton étrangement faux, et priais pour qu'elle ne le remarque pas. Je baissais ma tête, pensant ainsi cacher la honte qui se lisait en moi. Je sentais mes joues rougir, j'avais chaud, et j'étais tout transpirant. Caché par mes lunettes, je me risquai à levé juste les yeux, pour voir si elle me regardait encore.

Soudain, Pattenrond passa près de nous, suivi de Ron, courant à ses trousses. Quelques secondes après j'entendis Hermione crier.

- Ron ! Si tu touches à Pattenrond, je te préviens, je te tue ! Ron !

Je regarda Ginny, moins honteux à présent, car mon histoire s'avérait vrai. Mon regard était gêné et plein d'espoir. Je commença à me lever, puis alla me poster devant Ginny, une main tendue vers elle.

- Ca te dis d'aller faire un tour ? Histoire de les laisser s'engueler tranquillement...

J'espérais de tout mon coeur qu'elle accepte, en éssaillant d'afficher une mine implorante, bien que cela ne soit pas bien difficile...